Cet ouvrage nous propose de parcourir l’histoire de l’architecture considérée comme l’un des principaux moyens d’inféodation des populations, de nivellement des cultures locales au profit d’une nouvelle esthétique unificatrice et « mondialisante », outil de colonisation de territoires et de ses populations au profit d’un pape, d’un empereur, d’un État, d’un empire colonisateur ou de puissances financières et économiques. Les auteurs font apparaître le caractère récurrent du phénomène à travers l’histoire et le jeu permanent de balancier entre des périodes unificatrices – aplatissantes – et d’autres où le retour en force du local, du spécifique accompagne une révolte à l’égard du pouvoir dominant. Ce « classique », paru en anglais dès les années 2000, est enfin traduit en français.

Alexander Tzonis et Liane Lefaivre – historiens de l’architecture - ont vécu une carrière universitaire exceptionnelle ponctuée de collaboration avec les universités les plus prestigieuses au monde (MIT, Harvard, Columbia, Technion, Tongji...). Ils sont connus pour leurs travaux de pionnier sur le design créatif par analogie, sur le style classique, sur l’histoire de l’émergence et du développement de la pensée architecturale moderne et sur l’apparition de l’idée du régionalisme critique.