Entre récit de voyage et journal intime, L’île et un homme se marque des réminiscences et des souvenirs d’amitiés nouées à Ischia, Corfou ou Chypre, là où se côtoient, dans les années cinquante, nombre d’écrivains en recherche de nouveaux champs d’inspiration à la croisée des cultures : « Nous avons vécu un mois merveilleux à Ischia avec ce vieux Zarian qui, à propos, suggère que vous alliez y passer un an à discuter avec lui des problèmes fondamentaux de la vie, de l’art, de la sexualité et de la mort. » (...)
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Arménie
Articles
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L’île et un homme
1er mars 1997 -
Nos terres d’enfance
1er août 2010Le parcours des « terres d’enfance » proposé dans ce livre, de la banlieue new-yorkaise à Téhéran, de Bagdad à Bakou, de Erevan à Istanbul, de Beyrouth à Trébizonde, de Paris à Mouch, gomme volontairement l’espace et le temps. Tous les acteurs de ces voyages involontaires, sous une forme ou une autre, ont écrit sur les paysages ruraux ou urbains de leur enfance, retrouvant dans des quotidiens contrastés la marque de leur appartenance multiple : une identité revisitée dont chaque signe est vécu dans le (...)
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Journal de déportation
1er février 2010Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations d’humiliation, les (...)
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Jours de cendres à Istanbul
1er janvier 2004En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915.La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile.Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le désespoir, surmonter (...)
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Les Arméniens en Cour d’assises
1er janvier 1983Cour d’Assises d’Aix-en-Provence : un Arménien de nationalité française est jugé pour un attenta contre l’ambassadeur de Turquie à Berne. Après le réveil arménien et la multiplication des actions terroristes dans les années quatre-vingt, l’enceinte judiciaire devient le lieu d’un débat politique : un tournant pour une cause qui semblait enfouie dans les oubliettes de l’Histoire. Le compte rendu sténographique de ce procès reprend l’ensemble des témoignages (Jean-Marie Carzou, Yves Ternon, Henri Noguère, (...)
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Terres de lumière
22 septembre 2022, par Varoujan« Plus âgé que moi, la cinquantaine passée, bien bâti, heureux de vivre, mon ami était un homme fier et vigoureux. Il était vêtu d’une culotte courte de soldat anglais, bras et jambes nus. Il portait une casquette blanche sur la tête, un sac de provisions sur le dos, une canne à la main, un appareil photo à l’épaule. »
L’auteur dépeint ainsi Tigrane Jiraïrian, le personnage central de la nouvelle « Douleurs de lumière » avec lequel il échange, s’affronte, autour de la seule véritable question : la création. (...) -
La maison de rééducation
1er octobre 1992Figure mythique de la littérature soviétique et personnalité complexe, tourmentée, poète précoce et aventurier, Yéghiché Tcharents (1897‑1937), par sa vie et son œuvre, par sa fin tragique aussi, incarne les bouleversements et les contradictions de son époque. Il est tour à tour ce très jeune partisan sur le front russo-turc, ce combattant de l’armée rouge qui exalte Lénine puis l’idéologue et le bureaucrate de la littérature prolétarienne ; il est enfin le poète assassiné en 1937, à l’apogée de la terreur (...)
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Sur les rives du Tigre
17 mars 2022, par VaroujanÀ l’ombre des antiques murailles de basalte de Diyarbakır-Tigranakert, la cité du roi arménien Tigrane Le Grand, un quartier aux rues étroites, les portes aux heurtoirs ciselés ouvrent sur des maisons aux toits-terrasses, où l’on dormait à la belle étoile tout l’été, derrière les toiles blanches tendues. Margossian, « Maître Margos » pour les Kurdes, est la voix de son pays natal. Il raconte la vie de ces quelques familles de rescapés arméniens, réfugiés après 1915 dans ce « quartier des infidèles ». Ces (...)
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La vie comme elle est
1er janvier 2005Souvent qualifié de « prince de la nouvelle », Krikor Zohrab (1861‑1915) est une figure singulière de la littérature arménienne dans un moment historique qui aura marqué le destin de l’écrivain. D’abord ingénieur des Ponts et Chaussées il devient l’un des plus célèbres avocats de l’Empire ottoman puis membre du Parlement où on le remarque pour ses talents d’orateur et son engagement en faveur de la justice et de la défense des libertés. Comme la plupart des intellectuels arméniens de sa génération, il sera (...)
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Ils sont assis
1er juillet 2006« Être assis », c’est ainsi qu’on désignait, littéralement, le fait d’être interné dans un camp en Union soviétique. L’expression est restée dans le langage populaire dans toutes les républiques après le démantèlement de l’empire.Le regard de Max Sivaslian, qui a photographié dans six centres de détention en Arménie, dont les prisons pour femmes et pour mineurs, explore avec pudeur l’intimité de l’enfermement. Au-delà des évolutions historiques, l’univers soviétique persiste et marque l’intemporalité des (...)