Collection Diasporales

Chavarche Missakian

Face à l’innommable

avril 1915

Collection : Diasporales
Paru en avril 2015
Prix : 19 €

Yervant Odian

Journal de déportation

Journal de déportation

Récit traduit de l'arménien par Léon Ketcheyan, préface de Krikor Beledian  

Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 448 pages, présentations, cartes, biographies, index.
ISBN 978-2-86364-196-5
Prix : 24 €

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  • Un extrait 


Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu.
Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations d’humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les déportés et, pour finir, les exécutions et l’extermination, un rare instinct de survie préserve Yervant Odian. L’écrivain satirique et journaliste, survivant à ces « années maudites », ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d’un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussitôt, il s’attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l’un des rares écrivains arméniens à s’y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout « être fidèle à la réalité, n’altérer en rien les faits, n’en exagérer aucun ».
Une forme de « poétique de la simplicité ».


Yervant Odian (1869-1925), écrivain satirique arménien, est arrêté en août 1915 après la rafle des intellectuels marquant le début du génocide arménien ? ; il est déporté dans le désert syrien. Il survit par miracle, revient à Istanbul plus de trois ans plus tard et reprend ses activités de journaliste et d’écrivain pour le quotidien Jamanak dans lequel il publiera ses souvenirs de déportation. Son œuvre protéiforme, sa plume acérée et sa satire féroce lui confèrent une place singulière dans la littérature arménienne.