Le roman Asphalte, publié en 1972, constitue le troisième tome du cycle romanesque Les Persécutés de l’écrivain arménien Zareh Vorpouni. Cette œuvre explore la vie des réfugiés en France, en particulier à Paris, dans les années 1920. Elle s’inscrit dans une série de romans qui traitent des conséquences du génocide des Arméniens et de la diaspora qui en a résulté.

Dans Asphalte, Vorpouni dépeint la vie d’un jeune homme, rescapé du génocide, qui tente de reconstruire son existence dans le Paris de l’entre-deux-guerres. Le roman explore les défis de l’intégration, les tensions identitaires et les traumatismes psychologiques liés à l’exil. À travers une narration introspective, l’auteur met en lumière les conflits internes du protagoniste, déchiré entre son héritage arménien et la culture française environnante.

L’œuvre de Vorpouni est reconnue pour sa modernité stylistique et sa profondeur psychologique. Elle s’inscrit dans le contexte plus large de la littérature arménienne de diaspora, abordant des thèmes tels que la mémoire collective, l’identité fragmentée et la quête de sens après une catastrophe historique. Le roman utilise des techniques narratives innovantes pour exprimer la complexité de l’expérience diasporique et les défis de la reconstruction personnelle et communautaire.

Asphalte fait suite au précédent titre traduit, Le Candidat, publié en 2021.

Zareh Vorpouni est l’une des principales figures de la littérature arménienne. Zareh Vorpouni, né en 1902 à Ordou, survit au génocide arménien et se réfugie en France en 1922. Installé à Marseille puis à Paris, il s’imprègne des courants intellectuels européens et milite brièvement au Parti communiste. Auteur du cycle Les Persécutés, il explore l’exil, le traumatisme et la perte d’identité. Membre du groupe Menk, il marque la littérature arménienne de diaspora avant de mourir à Bagneux en 1980.