Territoire constitué de vingt-cinq kilomètres zigzaguant dans un chapelet d’oasis, le M’Zab réunit cinq villes, dont la superbe Ghardaïa. Fondées comme refuges fortifiés par les Ibadites, une minorité persécutée de l’islam entre 1012 et 1350, ces cités présentent une unité et une adaptation aux contraintes du milieu telles qu’elles furent des sites fétiches pour les architectes – du Mouvement moderne en particulier. Dès son premier voyage dans cette région du Sahara algérien en 1949, André Ravéreau tomba (...)
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Anthropologie
Articles
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Le M’Zab, une leçon d’architecture
28 juin, par Varoujan -
Yertik
17 octobre, par VaroujanLe Yertik est un dispositif architectural original que l’on retrouve dans les maisons villageoises d’Arménie et sur les territoires de l’est de la Turquie. Il se compose d’une structure en bois à éléments croisés destinée à ménager une ouverture dans le toit pour permettre l’évacuation des fumées du four creusé au centre de la pièce. Cette structure, véritable constante de l’architecture arménienne, fut reprise dans les grands palais, puis dans les porches d’églises à partir des IXe-Xe siècles, ou dans des (...)
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Rives coloniales
1er septembre 1993 -
La case obus
1er décembre 2003La case obus est cette forme architecturale si singulière qu’elle avait marqué André Gide lors de son séjour en Afrique dans les années vingt. Notées par tous les voyageurs et missionnaires comme formes inédites, ces architectures ont été attestées dans le Nord Cameroun et au Tchad où vivent les Musgums, peuple de pêcheurs et d’éleveurs de poneys. Véritable curiosité coloniale, elles ont suscité de nombreuses descriptions imagées : « poterie cuite par le soleil ardent », « pains de sucre », « coquille d’œuf (...)
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Nord-Cameroun, montagnes et hautes terres
1er avril 1982L’architecture traditionnelle — pour conserver l’appellation la plus directement signifiante — reste l’enseigne ethnique la plus démonstrative, mais aussi, souvent, la plus menacée. La Collection Architectures traditionnelles se propose de dresser, dans une grande diversité de situations géographiques, un état de l’architecture, tout en relevant les strates du passé et en projetant des évolutions en cours. Elle questionne cette manifestation la plus complète sans doute des cultures humaines, qu’est (...)
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Éloge de l’inconfort
1er août 2004L’inconfort est communément défini comme absence de confort. Mais cette opposition dépasse de loin la grammaire, et d’abord quant à l’origine des concepts : lequel des deux a précédé l’autre dans notre esprit et convient-il de considérer en premier ? Qu’il naisse ou non du sentiment de son absence, le confort est ainsi un phénomène historique, et n’existe qu’en tant que rapport à un état meilleur ou pire mais de même nature. Il ne saurait se concevoir dans l’absolu, étant seulement la conscience d’un (...)
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Les anciennes croyances arméniennes
1er avril 1980Avec un héritage de 3 000 ans d’histoire, la société rurale arménienne du début du siècle a perpétué des usages et des pratiques venus des temps anciens. Dans cet opuscule, Avétis Aharonian révèle, en témoin oculaire, les croyances contemporaines d’une société où les relations sont directement héritées de la cité antique. Le génocide de 1915 mené par la Turquie à l’encontre des populations arméniennes ayant complètement annihilé les réminiscences d’une culture séculaire, cette étude, rédigée en 1913, prend valeur (...)
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La maison d’Adam au paradis
1er novembre 2017, par VaroujanDe même qu’il n’y a de paradis que perdu, la « maison première », la « cabane primitive », sorte d’habitat idéal, n’appartient pas à une réalité concrète, solide, historique ou préhistorique. Pour autant, si l’on ne peut rien savoir d’elle avec certitude, si seul l’imaginaire peut en ouvrir la porte, elle occupe, selon Joseph Rykwert, une place fondamentale dans la conception architecturale, toutes traditions confondues. Qu’il se la représente comme une image repoussoir, produit d’une humanité non encore (...)
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La maison kanak
1er octobre 1986 -
Fonctions sociales du blues
1er janvier 1999La fréquentation de la musique de blues passe le plus souvent par plusieurs niveaux de perception. Dans une apparence première, due sans doute à une assimilation trop rapide du blues aux negro spirituals et aux chants des esclaves, on s’attend à y trouver des exemples plus ou moins évidents de contestation, voire des incitations à la révolte. Au-delà de cette connaissance superficielle, le Noir que l’on rencontre dans le blues semble se résigner et prendre presque goût à son sort et le genre ne semble (...)