D’Arthur H à Zebda, d’Archie Shepp à Zazie, l’Espace Julien a offert à toute une génération d’applaudir, dans une atmosphère unique, des milliers d’artistes, légendes comme stars montantes de tous les styles, de tous les ailleurs. Ce n’était pourtant, à ses débuts, qu’une simple Maison pour tous. Derrière ce succès ? Des professionnels pleins d’énergie et d’ambition, guidés par le plaisir du spectacle et le désir du partage. À l’heure de transmettre ce lieu emblématique qu’ils ont hissé à la (…)
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Musiques improvisées
Articles
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Espace Julien
18 avril 2024, par Varoujan -
À l’écoute de l’environnement :
1er juillet 1995 -
Moins qu’un chien
4 octobre 2018, par VaroujanÊtre moins qu’un chien c’est, dit Charles Mingus, être noir et musicien de jazz dans une Amérique blanche qui ne quitte l’indifférence ou le mépris de la communauté noire que pour piller ses valeurs culturelles. C’est, heurté aux refus et vexations, à la dépossession, comprendre très vite que, si l’on n’accepte pas de se plier aux codes esthétiques dominants, si l’on est porteur d’un monde aussi neuf et intransigeant que l’œuvre mingusien, l’on ne pourra jamais vivre correctement de sa (…)
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La Nuée
17 septembre 2015C’est en 1965 que certains musiciens afro-américains de Chicago décidèrent de mutualiser leurs efforts, sur tous les plans, d’approfondir les rapports coopératifs caractéristiques de leurs pratiques socio-musicales en regard des notions d’autodétermination et d’autogestion que le mouvement Black Power mettait alors à l’ordre du jour. Depuis, le rôle tenu par l’Association for the Advancement of Creative Musicians (AACM) dans les développements contemporains du champ jazzistique est (…)
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Le cas Coltrane
1er août 2004Comment la figure mythique de John Coltrane s’est‑elle construite ? De quelle manière le saxophoniste a-t-il vécu la présence et les travaux d’autres voix novatrices alors que sa propre langue prenait force ? Selon quelles modalités s’est-il désolidarisé des formes anciennes, quelles traces son jeu, sa pensée musicales en ont-elles conservées ? Comment ses premières ruptures, sa singularité, ont‑elles été reçues par le champ spécialiste des musiciens et de la critique ? Que peut-on lire de (…)
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Willem Breuker
1er juillet 1992 -
Les quatre vies posthumes de Django Reinhardt
1er mars 2010Django Reinhardt est mort à 43 ans le 16 mai 1953, frappé d’une congestion cérébrale ; en 2010 a été célébré son centenaire. Dans ces quatre « vies posthumes », trois fictions et une chronique, Patrick Williams imagine que Django survit à cette attaque. À travers le regard, la sensibilité même, des quatre narrateurs — le jeune journaliste de jazz, le critique littéraire, le romancier et l’ethnologue — nous voyons Django sortir de son coma pour embrasser des destins inattendus et pourtant (…)
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Sidney Bechet
1er mars 1997Créole de La Nouvelle‑Orléans, Sidney Bechet (1897‑1959), tout au long d’une des carrières les plus riches de l’histoire du jazz, a élargi l’horizon stylistique de la clarinette et du saxophone soprano grâce à une technique rare, alliant une puissance de souffle sans égal et un intense vibrato au service d’une invention mélodique permanente. Figure hagiographique d’une tradition intouchable pour certains, parangon désastreux de la déchéance commerciale pour d’autres, ou encore musicien à la (…)
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Fonctions sociales du blues
1er janvier 1999La fréquentation de la musique de blues passe le plus souvent par plusieurs niveaux de perception. Dans une apparence première, due sans doute à une assimilation trop rapide du blues aux negro spirituals et aux chants des esclaves, on s’attend à y trouver des exemples plus ou moins évidents de contestation, voire des incitations à la révolte. Au-delà de cette connaissance superficielle, le Noir que l’on rencontre dans le blues semble se résigner et prendre presque goût à son sort et le genre (…)
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Parker’s Mood
1er janvier 1998Qui était vraiment Charlie Parker (1920‑1955), homme aux cent visages ? Personne, même parmi ceux qui l’ont côtoyé et aimé, n’a complètement réussi à cerner la complexité du personnage. Reconnu très tôt parmi ses pairs, surnommé d’abord Yardbird puis Bird, comme l’oiseau qui a su faire chanter le jazz, Parker a toujours entretenu cette dualité entre la perfection sans faille d’une œuvre et les contours psychologiques d’une existence chaotique, souvent irrationnelle, dans le plus profond (…)