Vienne 1922 : une ancienne usine d’armement désaffectée.Là, quelques entreprises textiles du couloir rhodanien vont loger ces travailleurs venus de loin. L’après-guerre nécessite un surcroît de main-d’œuvre que l’on va chercher jusque dans les orphelinats du Moyen-Orient où sont regroupés les rescapés du génocide de 1915. C’est une nouvelle vie arménienne dans ce « Kemp », sorte de communauté ouvrière, ici restituée par l’un de ses habitants qui aura ainsi vécu son enfance « intra-muros (…)
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Témoignage
Articles
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Le Kemp, une enfance intra-muros
1er avril 2001 -
Journal de déportation
1er février 2010Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations (…)
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Empreintes
1er mars 2013« Petite, je faisais tourner le globe terrestre en pointant mon index au hasard pour découvrir un ailleurs mystérieux. Un jeu d’enfant pour rêver un monde et ses possibles. Un jour, j’ai photographié ma main portant au majeur gauche l’alliance de mon arrière grand-mère en superposant la carte des monts Oural. » La série de photographies Empreintes imaginée par Céline Boyer mêle la représentation cartographique d’un pays d’origine au « portrait » d’une main à chaque fois unique. Les récits (…)
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Mémorial du 24 avril
7 novembre 2016Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, (…)
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Face à l’innommable
16 avril 2015La Première Guerre mondiale est commencée depuis plusieurs mois, la Turquie est alliée à l’Allemagne. Le 24 avril 1915 débute la Grande Rafle des intellectuels d’Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens.
Chavarche Missakian est alors un jeune journaliste engagé dans le combat pour les libertés. Il échappe par miracle à la rafle : il était le sixième sur la liste noire des personnalités recherchées. Entré en clandestinité, il reste très actif et note dans ses carnets, sous (…) -
Jours de cendres à Istanbul
1er janvier 2004En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915.La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile.Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le (…)
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Les noces noires de Gulizar
1er septembre 2005Au printemps 1889, le chef d’une puissante tribu kurde, Moussa bek, lançait ses hommes à l’assaut du village de Khartz, dans la plaine de Mouch, au cœur de l’Arménie historique. Une adolescente, Gulizar, est enlevée, séquestrée dans un harem et convertie à l’islam.Cet épisode banal dans une province orientale de l’Empire ottoman deviendra une « affaire » jusque dans les rapports diplomatiques occidentaux lorsque Gulizar, surmontant ses peurs et sa honte, viendra à Constantinople accuser (…)
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Le feu sous la glace
1er novembre 1990 -
Papkèn
20 novembre 2024, par Varoujan« Et maintenant, dit Papkèn, nous sommes ici ensemble. Peux-tu me dire pourquoi tu as choisi ce lieu en Haute-Provence aride, cette ruine perdue sur une colline déserte ? »
Il ne s’agit pas ici d’une biographie du père de Ovannès Bodossakis, mais bien d’un récit nourri d’une trentaine d’années d’échanges complices entre un fils et son père dans le cadre d’une bâtisse de Provence. La chronologie s’efface au gré des souvenirs que suscitent un lieu, un parfum, une sensation ; le père va (…)