Le parcours des « terres d’enfance » proposé dans ce livre, de la banlieue new-yorkaise à Téhéran, de Bagdad à Bakou, de Erevan à Istanbul, de Beyrouth à Trébizonde, de Paris à Mouch, gomme volontairement l’espace et le temps. Tous les acteurs de ces voyages involontaires, sous une forme ou une autre, ont écrit sur les paysages ruraux ou urbains de leur enfance, retrouvant dans des quotidiens contrastés la marque de leur appartenance multiple : une identité revisitée dont chaque signe est vécu dans le (...)
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Arménie
Articles
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Nos terres d’enfance
1er août 2010 -
Yertik
17 octobre, par VaroujanLe Yertik est un dispositif architectural original que l’on retrouve dans les maisons villageoises d’Arménie et sur les territoires de l’est de la Turquie. Il se compose d’une structure en bois à éléments croisés destinée à ménager une ouverture dans le toit pour permettre l’évacuation des fumées du four creusé au centre de la pièce. Cette structure, véritable constante de l’architecture arménienne, fut reprise dans les grands palais, puis dans les porches d’églises à partir des IXe-Xe siècles, ou dans des (...)
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Le Cavalier blanc
19 septembre 2019, par VaroujanRendre sa réalité à un monde perdu, tel est l’argument de cette large fresque épique. Au cœur de l’Anatolie, un village et les lieux alentour chargés de souvenirs et d’histoire, se racontent avec toutes leurs traditions et pratiques de terroir, rappelant les relations de coexistence entre voisins de différentes communautés. L’observation et la rêverie deviennent ici des matériaux pour cette écriture de la nostalgie, véritable reflet de l’âme d’un destin collectif remémoré. Autour du jeune Mardik, au lourd (...)
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Mémorial du 24 avril
7 novembre 2016Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de (...)
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Césarée
13 juillet, par VaroujanEn 1913, Vahan Tékéyan est nommé directeur de l’établissement d’enseignement arménien Saint Garabed à Césarée. Il doit prendre le train à Istanbul pour se rendre à Césarée (Kayseri), ville d’origine de ses parents, dont les récits ont bercé son enfance. Tout au long du trajet et du séjour (à partir de septembre 1913), il prend des notes et écrit.
C’est en 1921, sept ans plus tard, que paraîtront ces pages en feuilleton dans un quotidien arménien avec la mention « en souvenir » des élèves, enseignants et (...) -
Le Candidat
17 juin 2021, par VaroujanLe Candidat est l’un des romans les plus marquants de la littérature arménienne en diaspora. Le roman de la tentative de survivre à un désastre, qui constitue l’arrière-fond de toute la somme romanesque de Vorpouni.
Le roman, comme un retour à l’origine et à la recherche des effets pervers de l’expérience de la Catastrophe, explore les thèmes du traumatisme, du pardon, de la réconciliation, de l’amitié et du sacrifice, et se plonge dans la relation entre la victime et l’auteur.
Tout débute en 1927 à (...) -
Terres de lumière
22 septembre 2022, par Varoujan« Plus âgé que moi, la cinquantaine passée, bien bâti, heureux de vivre, mon ami était un homme fier et vigoureux. Il était vêtu d’une culotte courte de soldat anglais, bras et jambes nus. Il portait une casquette blanche sur la tête, un sac de provisions sur le dos, une canne à la main, un appareil photo à l’épaule. »
L’auteur dépeint ainsi Tigrane Jiraïrian, le personnage central de la nouvelle « Douleurs de lumière » avec lequel il échange, s’affronte, autour de la seule véritable question : la création. (...) -
Face à l’innommable
16 avril 2015La Première Guerre mondiale est commencée depuis plusieurs mois, la Turquie est alliée à l’Allemagne. Le 24 avril 1915 débute la Grande Rafle des intellectuels d’Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens. Chavarche Missakian est alors un jeune journaliste engagé dans le combat pour les libertés. Il échappe par miracle à la rafle : il était le sixième sur la liste noire des personnalités recherchées. Entré en clandestinité, il reste très actif et note dans ses carnets, sous forme cryptée, les (...)
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Sur les rives du Tigre
17 mars 2022, par VaroujanÀ l’ombre des antiques murailles de basalte de Diyarbakır-Tigranakert, la cité du roi arménien Tigrane Le Grand, un quartier aux rues étroites, les portes aux heurtoirs ciselés ouvrent sur des maisons aux toits-terrasses, où l’on dormait à la belle étoile tout l’été, derrière les toiles blanches tendues. Margossian, « Maître Margos » pour les Kurdes, est la voix de son pays natal. Il raconte la vie de ces quelques familles de rescapés arméniens, réfugiés après 1915 dans ce « quartier des infidèles ». Ces (...)
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Ils sont assis
1er juillet 2006« Être assis », c’est ainsi qu’on désignait, littéralement, le fait d’être interné dans un camp en Union soviétique. L’expression est restée dans le langage populaire dans toutes les républiques après le démantèlement de l’empire.Le regard de Max Sivaslian, qui a photographié dans six centres de détention en Arménie, dont les prisons pour femmes et pour mineurs, explore avec pudeur l’intimité de l’enfermement. Au-delà des évolutions historiques, l’univers soviétique persiste et marque l’intemporalité des (...)
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