Outre les formes proprement politiques, juridiques et militaires de violence ouverte — l’état d’exception et la guerre —, de façon insidieuse et captieuse, souvent perverse, de très grandes violences de tout autres types sont faites aux hommes de notre temps. Par des voies et moyens contournés, nous en sommes arrivés à considérer comme naturelles, allant de soi, toutes sortes de coercitions quotidiennes, chroniques, qui nous assaillent et nous séquestrent, sans que personne l’ait décidé, (…)
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Anthologie
Articles
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Emprises de la violence
1er janvier 2013 -
Identités à la dérive
1er janvier 2012Que s’est-il passé, qu’est-il arrivé à notre monde, à notre perception du monde, pour que nous ayons pour la plupart oublié voire dénigré nos secondes patries ? Il n’y a pas si longtemps : ce qui nous tenait lieu d’identité se revendiquait d’un vigoureux universalisme. Identités à la dérive, cycle de conférences, aborde les aspects historiques et sociologiques de cette notion (notamment autour de la question de l’intégration, devenue critique en France et en Europe, tant aux niveaux (…)
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Masques et figures de la guerre
1er mai 2012La guerre entre les hommes se poursuit et prospère, mais deux points signent la déshumanisation de ce qui est longtemps resté proprement humain, malgré sa cruauté, jusqu’à la Première Guerre : d’une part -l’immense développement de la technologie et d’autre part l’irrationalisation des buts de guerre. Ces deux éléments entraînent un passage accéléré de la guerre au massacre. La limitation technique a changé de registre. Comment garder mesure humaine quand les moyens de la guerre englobent la (…)
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Le géographe dans sa ville
17 août 2016, par Varoujan« La ville est toujours la ville de quelqu’un. » Ainsi Marcel Roncayolo titrait-il un article publié il y a une dizaine d’années. Au terme d’une carrière de géographe de l’urbain marquée par le souci d’enrichir l’analyse de l’évolution des villes d’une composante humaine, sensible et biographique, Marcel Roncayolo revient à la ville de ses aïeux (à l’instar du Retour à Marseille de René Allio), comme un parcours à la fois introspectif et à même de révéler les soubassements émotionnels des (…)
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Le proche et le lointain
1er mars 2012La période postcoloniale a été marquée par des critiques de l’orientalisme et de l’anthropologie. Un genre est né. Il a pour objet la déconstruction de ces savoirs et le dévoilement de leurs présupposés idéologiques. L’observateur, le plus souvent anthropologue occidental, est observé par des auteurs appartenant aux sociétés qui ont été l’objet dominant de l’anthropologie. L’arroseur est arrosé. Dans ce travail, Hassan Rachik, s’inspirant des acquis de la sociologie de la connaissance, (…)
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Mathématiques de la villa idéale
18 août 2014Texte fondateur et précurseur du post-modernisme, Mathématiques de la villa idéale et autres essais, paru en 1976, est le titre d’un recueil de neuf articles écrits entre 1947 et 1961 mais publiés pour la plupart bien après leur rédaction, s’étant révélés à l’époque trop à contre-courant de la pensée dominante. La méthode Rowe est singulière : il s’appuie sur une approche visuelle des édifices, puis, à partir de cette lecture des sensations créées par l’architecture, procède à des analyses (…)
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Fonctions sociales du blues
1er janvier 1999La fréquentation de la musique de blues passe le plus souvent par plusieurs niveaux de perception. Dans une apparence première, due sans doute à une assimilation trop rapide du blues aux negro spirituals et aux chants des esclaves, on s’attend à y trouver des exemples plus ou moins évidents de contestation, voire des incitations à la révolte. Au-delà de cette connaissance superficielle, le Noir que l’on rencontre dans le blues semble se résigner et prendre presque goût à son sort et le genre (…)
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La France du jazz
1er mars 2002Dans le jazz, c’est-à-dire à la fois dans les musiques que ce vocable recouvre, dans les usages qui sont faits du terme et dans les projections dont il est le prétexte, se combinent la modernité technique et la spontanéité primitive, l’individualisme et la communauté, la décence pompeuse (Whiteman) et la sensualité débridée (Joséphine Baker), l’Amérique et l’Afrique. Ce livre n’est pas qu’une nouvelle histoire des débuts du jazz en France. Il se penche sur les manières de s’approprier sa (…)