Collection Diasporales

Face à l’innommable

Chavarche Missakian

Face à l’innommable

avril 1915

Collection : Diasporales
Paru en avril 2015
Prix : 19 €

Ara Güler

Arrêt sur images

Arrêt sur images

Nouvelles traduites de l’arménien
par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian.  

Collection : Diasporales
22 photographies en bichromie. 16,5 × 23 cm, 96 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-281-8
Prix : 17 €

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  • Un extrait 

« À mes débuts, j’ai écrit beaucoup de petites histoires, des nouvelles. Je me suis d’abord intéressé au théâtre, à la littérature et au cinéma. Je n’ai jamais imaginé que je deviendrais un jour photographe, quoique j’aie fait mes premières photos à l’âge de quinze ans. J’ai écrit avec la conviction que j’allais faire de la littérature, mais c’étaient des images qui prenaient forme sous ma plume. »
Ara Güler commence à observer le monde à travers son objectif dans les années cinquante. Ces nouvelles écrites à l’époque préfigurent le climat futur des photographies de l’artiste : quartiers des gens les plus humbles, déshérités, pêcheurs de Kumkapi...
On retrouvera ici dans sa jeunesse celui que l’on va surnommer « l’œil d’Istanbul ». Le regard d’Ara Güler sur sa ville est un témoignage unique, un travail « d’historien visuel ».
Fantasque et généreux, passionné et précis, le « prince du Leica » offre au lecteur de chacune de ces nouvelles un « arrêt sur images », instantanés de vie pittoresques et singuliers où la poésie affleure dans une sorte de « réalisme poétique », car dit-il, « la patrie, ce sont les souvenirs ».


« Photographier Istanbul c’est photographier le monde » ; ainsi qualifie son travail celui qu’on a surnommé « le photographe d’Istanbul ». Né en 1928 dans le quartier de Taksim où son père, arménien originaire de Chabin Karahissar, était pharmacien, Ara Güler, après des études à l’école des Pères Mekhitaristes puis au Lycée Guétronagan, fréquente la section d’économie de l’université d’Istanbul. Il rejoint le monde de la presse dès 1950 au sein du quotidien Yeni Istanbul, devient photo-journaliste pour Time en 1956, Paris Match et Stern en 1958 avant d’intégrer la célèbre agence internationale Magnum. Il est désigné en 1961 parmi les sept meilleurs photographes du monde par Photography annual en Grande-Bretagne et reçoit le prix « Master of Leica » en Allemagne en 1962. De nombreuses expositions lui ont été consacrées à travers le monde ; des livres témoignent de son travail d’infatigable reporter car « il y a une histoire derrière chaque photo ». Dans les premières années de sa carrière, il a également collaboré avec les quotidiens Marmara, Jamanak et écrit des nouvelles en arménien dans lesquelles il promène son regard dans les quartiers les plus humbles de sa ville. Ces textes ont été repris en recueil par les Éditions Aras à Istanbul, puis traduits en turc. C’est ce recueil des nouvelles initialement publiées entre 1940 et 1960 qui est présenté ici dans sa traduction française ponctuée des photographies emblématiques consacrées à Istanbul qui ont fait la célébrité de l’écrivain-photographe.