Résultat : manuel architecture

Audrey Jeanroy

Claude Parent

Les desseins d’un architecte

Préface de Dominique Perrault  

Collection : Architectures
170 × 240 mm, 384 p., 400 illustrations (dessins, photographies, plans), catalogue des œuvres, index, 2022.
ISBN 978-2-86364-390-7
Prix : 38 €

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  • Un extrait 

« Je ne peux m’ôter de l’esprit que Claude Parent est un artiste, c’est-à-dire qu’il avait cette capacité à être visionnaire, ou plutôt à avoir des visions et à les transcrire aussi bien en dessin, à l’écrit, qu’à travers l’architecture. Il a réussi à créer une vraie relation avec l’architecture que je qualifierais d’émotionnelle, d’esthétique et de sensible […] Cet architecte-dandy au caractère de fashion victim m’a fasciné. » (Dominique Perrault).

« Extirper de son cœur, de sa tête, de son geste, toute réminiscence. Expectorer l’histoire. Cracher sa mémoire. Vomir sa culture. Haïr son passé. Se projeter à l’état zéro. »

Architecte, théoricien, dessinateur, polémiste, Claude Parent est une figure de l’histoire de l’architecture du xxe siècle qui a su cultiver une certaine singularité. Il aura été le premier en France à opérer une profonde rupture épistémologique avec le modernisme. Produisant de multiples articles, ouvrages, dessins-manifestes et projets, il a cherché à défendre ses « desseins » pour inviter à repenser notre cadre de vie. De sa rencontre avec Paul Virilio naîtra l’aventure de la « ­fonction oblique », à savoir la recherche de l’usage du plan incliné dans la structuration de l’espace. Exigeant, critique, provocateur, d’une opiniâtreté farouche, Claude Parent n’a cessé de proposer des lieux de contradiction générateurs de doute, d’inquiétude et d’instabilité, excluant toute passivité face à l’architecture. Sa production protéiforme, abordant tous les programmes, y compris les plus inattendus comme les supermarchés et les centrales nucléaires, est ici considérée dans un continuum biographique. À travers la complexité de ce personnage, c’est toute une société qui est décrite avec ses attaches encore vives au passé, ses fantasmes, ses ambiguïtés, la place occupée par l’artiste-créateur, homme providentiel, celui qui par un geste – architectural et urbain – espère sauver le monde.