Collection Arts

Grégoire Renard

Mundo Maya

Un architecte et un explorateur à la découverte du Mexique

 

Collection : Arts
165 × 240 mm, 224 p., dessins et photographies, 2022.
ISBN 978-2-86364-364-8
Prix : 26 €

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1839. John Lloyd Stephens, l’explorateur et écrivain, et Frederick Catherwood, l’architecte, embarquent à New York pour une expédition dans le Chiapas et le Yucatan. Ce qu’ils vont y découvrir est bien au-delà de leur curiosité et de leurs espoirs : les ruines d’une civilisation totalement inconnue. Copán, Quiriguá, Palenque, Uxmal, Chichén Itzá… D’autres déjà ont visité ces monuments avalés par la jungle, mais ils sont les premiers à reconnaître l’unicité et la complexité de ces ruines, les premiers à joindre les éléments dispersés de cette terra incognita, ces points d’interrogation sur une carte qui reste encore à dessiner. Que ce soit par intuition, par imagination ou par curiosité, ils viennent de découvrir la plus chatoyante, la plus extraordinaire des civilisations pré-colombiennes. L’explorateur en rapportera un témoignage irremplaçable dans son célèbre livre Incidents of Travel in Central America, Chiapas and Yucatán et l’architecte réalisera un impressionnant corpus de dessins, relevés et cartes. Grégoire Renard nous restitue ici le récit de cet impossible choc des cultures, quand deux civilisations qui n’avaient absolument rien de commun se retrouvèrent tout à coup confrontées l’une à l’autre. Ce qu’ont vécu ces deux hommes est certainement la plus fabuleuse des aventures archéologiques, à la fois la plus pure et la plus inquiétante. Pourquoi, comment une civilisation ayant atteint de tels achèvements a-t-elle pu disparaître ? Que signifient ces glyphes gravés dans la pierre qu’ils sont incapables de déchiffrer ? Que penser, que dire d’une esthétique aussi unique, aussi riche dans ses manifestations, aussi diverse dans son ressenti ? Et par delà ces questionnements vient le parcours artistique de ces deux hommes, à quel point leur perception du monde a changé au contact de cette civilisation, à quel point ils en ont été eux-mêmes transformés. Le monde Maya est un monde en soi, un de ces rêves inachevés où des aventuriers mettent un genou à terre, où de belles évanescentes déchiffrent d’un doigt distrait des stèles oubliées, où des explorateurs aguerris meurent de fièvres ou de rigueur. Une énigme tellement prenante, tellement nécessaire qu’on serait presque désolé qu’elle puisse trouver un jour son aboutissement. On croit avoir tout dit des Égyptiens ou des Hittites, mais le monde maya, de quelque côté qu’on l’aborde, garde toujours sa part de mystère.